S... comme sage-femme

Un article sur le sujet à lire sur le blog Généalogie 101 :

L'élection de la sage-femme au XVIIIe siècle

Il semble que ce soit plus particulièrement une coutume du grand Est.

En cas de mort imminente du nouveau-né la sage-femme est habilitée à procéder à l'ondoiement, baptême à la hâte, sans les cérémonies de l'Eglise, afin d'enterrer l'enfant en "terre chrétienne" pour qu'il accède au Salut éternel. C'est l'une des raisons pour lesquelles la sage-femme était nommée par le curé et prêtait serment ; ainsi, en l'absence d'un prêtre, un ondoiement était appliqué sur place selon les prescriptions diocésaines dont l'accoucheuse avait été instruite.

Puis au XIXe siècle, la fonction se professionnalise ; un article à lire sur le blog Auprès de nos racines :

Devenir sage-femme au XIXe siècle

Sur Persée : un article décrivant un accouchement dramatique à la fin du Moyen Age

Et si vous souhaitez approfondir la question, à lire sur Persée :

Sages-femmes et accoucheurs, l'obstétrique populaire aux XVIIe et XVIIIe siècles, un article de Jacques Gélis

La Galerie bretonne d'Olivier Perrin (1761-1832)

Et France Inter nous dit que Gallica a

consacré de nombreuses pages

à ce noble métier :

Dans Gallica, découvrez toute l'histoire des sages-femmes, qui est aussi celle des femmes

Mais avoir un enfant n'est pas toujours un heureux événement, à lire : un article sur les infanticides sur Plume d'histoire

Cependant... du côté sombre de l'histoire des naissances... la faiseuse d'ange

D'autres dessins illustrant les raisons pour lesquelles les femmes recouraient à ce douloureux procédé... L'Assiette au beurre du 13 avril 1907 sur Gallica : les faiseuses d'anges.

Une affaire dans le Perche nous est contée dans les Cahiers percherons. Sur Retronews vous trouverez beaucoup d'articles de presse sur le sujet, tandis que Antoine -Lucien Cazals est péremptoire dans son ouvrage paru en 1903 : Les faiseuses d'ange : auteurs principaux de la dépopulation de la France

Moins enthousiaste sans doute, mais plus documenté, René Le Mée traite des avorteuses des Batignolles en 1890-1891 :

Une affaire de "faiseuses d'anges" à la fin du XIXe siècle

Enfin, à la fin du XXe siècle les sciences et les mentalités progressent et les femmes peuvent choisir entre conception et contraception :

Mémoires et actualités de la contraception et de l’avortement en France par Leslie Fonquerne et Justine Zeller