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P... comme "Poilus"


Image du film de Raymond Bernard "Les Croix de bois" adaptation du roman éponyme de Roland Dorgelès

En cet automne 2018, je vous propose de nous souvenir ici de tous ces hommes qui ont participé à la Grande Guerre et dont nous avons pu découvrir le destin au

fil de nos arbres généalogiques, qu'ils soient des parents directs ou non...


Un site incontournable au sujet de cette guerre : Mission Centenaire, vous y découvrirez une foultitude d'images, vidéos, documents... mais un autre très riche également : Chtimiste (avec ses Photos de groupes). Pour les fiches des militaires : Grand Mémorial, mais toutes les fiches n'ont pas été transmises par les différentes archives, par exemple pour les Parisiens, il faut se rendre sur les archives de Paris.


Pour le vocabulaire, je vous invite à lire cet article du Figaro : Le sens du mot Poilu (1918)





Et par exemple, lorsqu'un Poilu évoque sa Rosalie... il ne s'agit pas de sa fiancée : C'est la personnification de la baïonnette apparue dans une chanson de Théodore Botrel intitulée, Rosalie, chanson à la gloire de la terrible baïonnette, au début de la guerre et repris par l'arrière. Du côté des combattants, comme souvent, certains l'emploient indifféremment mais la plupart le rejettent. Citation : « Le Poilu classique [des journaux] a un culte, celui de sa baïonnette, que l'on nomme, paraît-il (je l'ai appris par les journaux) Rosalie. Il faut voir les misérables Boches se sauver, comme des lapins, devant le Poilu classique armé de sa classique Rosalie [...] Comme elles sont loin [de nous] les histoires de Rosalie... Et combien elles apparaissent navrantes, vues d'ici, de loin et de haut. » (PaulFiolle, La Marsouille, Paris, Payot, 1917, p. 211-212).



Mais passons à l'objet de cet article :


Une image qui montre peut-être des compagnons de Adolphe Andriot au 12e BCA ? (Source : blog Des aïeux et des hommes)






Adolphe ANDRIOT (1895-1916 Mort pour la France) : né à Livinhac-le-Haut (Aveyron). 24e bataillon de chasseurs à pied, 12e compagnie. Il décède à Rancourt (Somme) le 03 octobre 1916 et repose à la nécropole nationale, tombe n° 4096. (Michel)




Frédéric ANDRIOT (1893-1971) : né à Livinhac-le-Haut (Aveyron). 235e régiment d'infanterie, c'est près de Salonique qu'il est porté disparu le 05 décembre 1915 lors du combat de Demir Kapu en Mécédoine. En fait, il a été fait prisonnier et conduit dans un camp allemand en Bulgarie. (Michel)

Et au sujet de la cavalerie sur le front oriental :




Léon BASTE (1892-1918 Mort pour la France) : né à Grenois (Nièvre). 11e régiment du Génie. Disparu au combat le 28 mai 1918 à Arcis-le-Ponsart (Marne) et déclaré décédé. (Dominique)


Louis BELDIGO (1883-) : né à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine). 10e puis 2e RAC. Fait prisonnier le 22 août 1914, interné à Bayreuth et rapatrié le 19 juillet 1918, puis affecté en Indochine. (Dominique)







Royal BROWN (1898-1995) : de nationalité américaine, né en Oregon, il est incorporé le 18 avril 1917 dans le corps des marines. Son séjour en France va changer radicalement sa vie, puisqu'il rencontre sa future épouse Gabrielle Forthomme... (Michel)











Charles CATANEO (1885-1969 ?) : né à Paris, sculpteur sur bois. Le 8 mars 1917 il est cité à l'ordre de son régiment. Croix de guerre, étoile de bronze. Blessé par balle au bras le 20 juin 1918 à Souchez (Pas-de-Calais). En septembre 1916 il passe de l'artillerie à l'aviation. (Dominique)


Paul CATANEO (1884-) : né à Paris, sculpteur-ébéniste. Affecté dans l'infanterie il est blessé à la jambe droite par un éclat d'obus le 24 août 1917. (Dominique)


Albert DURAND (1893-) : né à Lentillac-Saint-Blaise (Lot). 139e RI. Cité deux fois à l'ordre de son régiment en 1916 et 1917. Croix de guerre 2 étoiles de bronze. (Michel)


Léon FORTHOMME (1887-1983) : né à Paris. 10e -puis 9e - régiment du Génie. (Michel)


Louis FORTHOMME (1880-1945) : né à Paris. 24e RI de Caen. Blessé par éclat d'obus à la cuisse gauche le 24 décembre 1914 à Sapigneul, village disparu sur le "Chemin des dames" (Marne). (Michel)


Télesphore FORTHOMME (1875-1956) : né à Paris. Affecté à la 20e section des secrétaires d'Etat-Major, nommé inspecteur auxiliaire de la Sûreté générale à Paris. (Michel)


Yves GELARD (1875-1915 Mort pour la France) : né à Pleudaniel (Côtes d'Armor), capitaine au cabotage. Sergent au 1er régiment d'Infanterie Coloniale. Tué à l'ennemi le 27 septembre 1915 à Souain (Marne). (Dominique)


Louis GERNOT (1885-1917 Mort pour la France) : né à Planguenoual (Côtes-d'Armor). 69e régiment d'Infanterie. Mort le 5 mai 1917 à la tranchée de l'Aigle ("Chemin des Dames" - Aisne). (Dominique)


Jean HENON (1887-1972) : né à Lamballe (Côtes d'Armor). Affecté au 1er Colonial, puis au 31e. Fait prisonnier à Maubeuge le 7 septembre 1914, interné à Friedrichschofeld le 17 janvier 1916 et rapatrié le 15 décembre 1918. (Dominique)


Julien HENON (1884-1958) : né à Lamballe (Côtes d'Armor). 7e régiment d'Infanterie de Rennes, puis 2e SMA du 50e régiment d'Artillerie. (Dominique)


Emile HIRTZ (1888-1940) : né à Soisy-sur-Seine (Essonne), ingénieur électricien. Lieutenant de réserve, affecté au 5e régiment du Génis. Promu capitaine en 1919. Cité à l'ordre du régiment (30 mois en Orient). Croix de guerre, étoile de bronze. (Michel)


Claude LANDROT (1879-1955) : né au Creusot ( Saône-et-Loire). Souffrant d'une légère infirmité à l'oreille il est affecté à la 2e réserve de ravitaillement de l'aéronautique, puis passe à la 24e section de C.O.A. (= Commis et Ouvriers militaires de l'Administration) le 21 mars 1915. Nommé caporal en janvier 1916, il est détaché au titre des aciéries de Longwy à Aubervilliers. (Dominique)


Pierre LE BLEIZ (1895-1916 Mort pour la France) : né à Ploubazlanec (Côtes'd'Armor). Affecté au 70e régiment d'Infanterie. Réformé car ayant contracté une maladie en service, il est mort chez lui et a été déclaré MPF. (Dominique)


Guillaume LE GLORENNEC (1884-1918) : né à Plounez (Côtes d'Armor), maître d'hôtel. Affecté au 202e régiment d'Infanterie, il est nommé sergent le 12 novembre 1917. Blessé à Popincourt le 19 août 1918. Plaie au thorax par balle. Cité à l'ordre du régiment : "Sous-officier brave et résolu. Le 19 août 1918 en plein jour a entraîné sa 1/2 section vers la tranchée allemande dont il avait mission de déterminer l'occupation. A été grièvement blessé par mitrailleuse alors qu'il allait atteindre son but". Il décède à Broyes (Oise). Le 18 novembre 1918 naît son fils Yves Guy Marie qui, 30 ans plus tard, sera Compagnon de la Libération. (Dominique)


François MEHEUT (1876-) : né à Yffiniac (Côtes d'Armor). Affecté au 74e régiment d'Infanterie. Malade il a rejoint les services intérieurs aux armées. (Dominique)


Daniel PETARD (1892-1957) : né à Chartres (Eure-et-Loir), musicien-chanteur. Brillante attitude au combat du 6 juin 1915. Blessé le 21 juin 1915 à Vauquois (Meuse), plaie par éclat d'obus, évacué et réformé (perte du pouce, de l'index et du medium gauche). (Michel)


Jean Baptiste PETIT (1899-) : né à Michaugues (Nièvre). Engagé volontaire le 28 décembre 1917. Passe du 10e régiment d'Artillerie lourde au 3e régiment d'Artillerie coloniale. Evacué pour blessure de guerre le 22 septembre 1918. (Dominique)


Jean PITETTI (1876-1915) : né à Paris, jockey puis entraîneur de chevaux de courses. 42e régiment d'Artillerie. A l'automne 1914, à l'hôpital de Pontivy, il est démobilisé car réformé n°2 pour affection cardiaque. Rentré chez lui, il décède le 30 juin 1915, 3 mois avant la naissance de son fils - mon père. (Dominique)


Adrien REY-GOLLIET (1870-1948) : né à Paris. Wikipedia : Lors de la Première Guerre Mondiale, il est lieutenant de réserve au 11e B.C.A(1914-1915), puis capitaine et chef de bataillon au 61e B.C.A.1916-1918). Il est blessé deux fois, mutilé du bras droit. Il perd son fils unique, André à 18 ans, pilote de chasse. (Dominique)







André REY-GOLLIET (1899-1918 Mort pour la France) : né à Paris. L'un des plus jeunes aviateurs français de la Première Guerre Mondiale . Biographie sur le site de la Société Savoisienne d'Histoire et Géographie SSHG .(Dominique)





Joseph RIO (1886-1934) : né à Lamballe (Côtes d'Armor). Incorporé au 1er colonial le 03 août 1914, il part avec le 31e d'infanterie coloniale qui quitta Cherbourg pour Maubeuge jusqu'à la capitulation le 07 septembre 1914 . Il est fait prisonnier avec tout son régiment à Maubeuge , de même que son cousin Jean HENON. Interné en Allemagne, il est rapatrié le 19 décembre 1918 ; il ne se remettra jamais des privations et maladies subies en Allemagne, et décède en 1934. J'ai trouvé sur Argonnaute le récit détaillé et émouvant d'un de ses camarades (Dominique).


Omer VRIGNAUD (1880-1951) : né à Paris. Affecté au 3e régiment d'Artillerie lourde. Nommé adjudant le 26 avril 1916. Blessé à l'omoplate droite par une balle de shrapnell l 8 juin 1916 près de Vargemoulin (Marne). Médaille militaire le 28 avril 1917. (Dominique)




Je viens de découvrir un site beaucoup plus ambitieux que cet article, peut-être y retrouverez-vous la trace d'un grand-père ?


Je laisse le mot de la fin à Roland DORGELES (1885-1973)

Les Croix de bois (1919)

« La guerre[…] Je vois des ruines, de la boue, des files d’hommes fourbus, des bistrots où l’on se bat pour des litres de vin, des gendarmes aux aguets, des troncs d’arbres déchiquetés et des croix de bois, des croix, des croix »



Image Ville de Paris. Bibliothèque Forney


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