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F... comme fenêtre


En cette période de réforme de l'impôt dans notre pays, j'aimerais vous rappeler une taxe disparue : l'impôt sur les portes et fenêtres qui a existé dans notre pays de 1798 à...1926, et également en Grande Bretagne et en Espagne. Inspiré d'un impôt romain, il privilégie la taxation sur les signes extérieurs de richesse (!) et on l'a rendu responsable de la construction de logements insalubres. Architecturalement, on a vu aussi les façades des maisons bourgeoises s'orner de fausses fenêtres, mais -plus gênant- il a conduit à la destruction des fenêtres à meneaux, lesquels partageaient les fenêtres en quatre et donc multipliaient l'impôt...









Pour presque tout connaître de cette idée lumineuse de Ramel de Nogaret je vous invite à visiter le site Hérodote :



Et dont vous pouvez lire le texte sur le blog La Gazette littéraire : Un impôt sur les portes et fenêtres



Il ne s'agit pas ici de vous faire un cours de fiscalité mais simplement d'un petit clin d'oeil, j'ai en effet été amenée cet été à faire des rideaux pour l'un de mes fils, et j'ai trouvé qu'il avait beaucoup de fenêtres pour une petite maison... toutefois puisqu'elles donnent toutes sur une cour intérieure il n'aurait pas été trop lourdement taxé !






Quittons le domaine fiscal pour le domaine architectural.... une fenêtre, qu'est-ce ?

le blog de Lemenuisiart nous propose quelques définitions :

" Alors déjà toutes ces appellations parlent d'une ouverture dans le mur donnant la lumière, une ouverture sur le monde.

Déjà pourquoi on appelle une fenêtre une croisée ?

Cela vient qu'un signe de croix est dans l'ouvrage, soit juste une croix, soit plusieurs à petits carreaux (même si le signe de croix n'est que peu visible).

Ce terme viendra au 14ème siècle.

Le terme châssis parle plus une fermeture et il viendra à partir du 19ème siècle, c'est vitré sans bois au milieu."... Etc.


Un article beaucoup plus documenté est à lire sur Cosmovisions : Fenêtre.








Et le summum du pointu est à découvrir sur Persée : Les fenêtres à croisées bretonnes des XVIe et XVIIe siècles, par Arnaud Tiercelin et les fiches thématiques de cet auteur : Les châssis de fenêtres du XVe au XVIIIe s en France occidentale












Mais quid de l'habillage de ces ouvertures ?? Peaux de bêtes, papier huilé, verre coloré épais et enfin le raffinement de la transparence des vitres lorsque la technique a permis une production facile du verre plat.

Quelques repères chronologiques sur Verre online.




Wikipedia s'attache à nous éclairer (normal avec des fenêtres ...) sur la fabrication du verre et les grands maîtres verriers, en particulier Philippe de Caqueray :

"La famille de Cacqueray s'est illustrée depuis le XIVe siècle dans la fabrication du verre plat. Elle installe la Verrerie Royale de La Haye, située à Bézu-la-Forêt, dans l'actuel département de l'Eure. Elle laisse dans l'histoire le souvenir des grands noms de l'art verrier et de leurs œuvres.

C'est en l'an 1330 que le roi de France Philippe VI de Valois a octroyé l'autorisation à Philippe de Cacqueray d'établir une fabrique de verre, dont l'existence va perdurer jusqu'au XIXe siècle. Il est le premier inventeur des plats de verre appelés "verre de France". Le roi Charles VII confirme les privilèges de ces gentilshommes verriers par une ordonnance de 1399. "








Et la famille Lucas de Nehou (Louis étant l'inventeur en 1691 du procédé de fabrication de verre par coulage) qui a laissé son nom au Lycée des métiers des Arts du Verre et des Structures Verrières . La photo ci-contre montre la réalisation commune de la promo 2018 BMA Verrier décorateur - 10 élèves


Pour le "verre creux", un magnifique site à découvrir, sur place si vous vous rendez dans le Nord , pas seulement sur le net :

le Musverre, à Sars-Potteries








Le site de la généalogie de la famille Pignard-Lachaize nous renseigne sur l'histoire de la verrerie :




Mais c'est la firme Saint-Gobain qui nous propose une vue très élaborée de l'histoire de cet art : Saint Gobain, 350 ans d'histoire


Et en version courte :


Maintenant, rappelez-vous, l'origine de mon propos, c'était l'habillage des fenêtres... Le site Objets de légende nous parle de l'Histoire du rideau à travers les siècles en ces termes :

Des rideaux dans la Bible :

L’origine des rideaux reste très floue, pourtant déjà dans le Nouveau Testament, il est fait allusion d’un voile utilisé pour séparer le Sanctuaire. Autant dire que la tenture n’est pas toute jeune ! Plus utilisée à l’origine pour protéger de la vue et créer une intimité, elle a peu à peu pris place sur le devant des fenêtres pour amoindrir la luminosité.

Le rideau ornemental

Longtemps, suspendre des tentures à ses fenêtres était réservé à la noblesse. Pour orner ces pans de tissus, ils faisaient alors appel à des passementiers. Au XVIe siècle, c’est le plein essor de cet art de tisser des ornements avec des fils, en France. Signe extérieur de richesse, le gland et le pompon se nouent à l’embrasse du rideau. Le rideau prend une vraie fonction décorative.

Des tringles et des rideaux pour tous !

Brevetée à la fin du XIXe siècle à New York, la tringle à rideaux moderne est dès lors produite à grande échelle, rendant par la même occasion le rideau tout à fait démocratique.


Et pour le STORE, c'est la firme Ruedustore qui s'y colle :

(Du latin STOREA, signifiant natte)

Un store est un rideau mobile, fabriqué en aluminium, tissu ou bois, équipant une fenêtre intérieur et extérieur. Il se manœuvre à la main, ou sous l'action d'un mécanisme (cordon, chainette, manivelle, moteur, etc…), de haut en bas ou horizontalement.

La fonction du store est différente suivant sa position par rapport à la fenêtre : à l'intérieur, il est destiné à apprivoiser la lumière, faire l’obscurité, se protéger des rayons du soleil, ou bien couper la vue avec l'extérieur. Le store placé à l'extérieur a pour fonction principale de se protéger de la chaleur, du soleil et de réduire les apports thermiques à l’intérieur d’une habitation.


Depuis toujours, les hommes ont cherché à  se protéger du soleil, ou au contraire, à profiter de la lumière durant les saisons hivernales pour bénéficier du rayonnement solaire. Les premiers stores seraient apparus à l’époque de l’Égypte Antique. Des archéologues ont trouvé des dessins gravés, montrant des maisons équipées de stores à base de roseaux, sur lesquels des esclaves versaient de l’eau pour humidifier et rafraichir l’air qui entrait dans la pièce. On a aussi découvert que les chinois, du temps de la Chine Impériale, fabriquaient des stores à base de tiges de bambous tissées.



Image K-stores



Les vénitiens étaient réputés pour être des commerçants qui voyageaient de par le monde pour s’approvisionner ou vendre des marchandises. Au cours de voyages en Perse, ils ont découvert ce store à lamelles, l’ont importé à Venise pour leur confort personnel, mais aussi pour le commercialiser.

Le store vénitien, symbolisant le confort et le raffinement vénitien (de Venise), a ensuite été  importé en France, rebaptisé sous le nom de « persiennes ».

Mais c’est aux États-Unis que le store vénitien devient populaire et incontournable.

Importé en 1767 par un anglais, John Webster, il a été ensuite industrialisé en 1841, grâce à John Hampson, inventeur du système d’orientation synchronisée des lamelles.

Il est réellement devenu un des symboles de l’habitat américain après qu’il ait équipé pour la première fois un des fameux gratte-ciels new-yorkais. En effet, en 1933, Rockefeller construit le RCA Building (Radio Corporation of America) au cœur du Rockfeller Center et l’équipe de stores vénitiens associés à la climatisation centralisée.


Voici la fin de cette digression qui nous a un peu éloignés de la généalogie. Je voulais signaler aussi le site de Odile Halbert, qui traite du sujet mais demande que ses propos ne soient pas repris....

Gentilhomme verrier (plus particulièrement en Normandie et Haute-Bretagne)


Il est temps pour moi de retourner à la couture de ces fameux rideaux, mais si vous passez par Rochefort-en-Terre...







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