top of page

E...comme expressions singulières

Dernière mise à jour : 9 juin 2019


Messier : Il s'agit d'un garde-moissons, c'est-à-dire un habitant commis par les officiers de police pour veiller à la conservation des moissons et fruits jusqu'à la récolte. On trouve aussi les appellations de "messeur" et "mussier". (Merci Thierry Sabot, de La Gazette des ancêtres !)


Désaubage : Environ huit jours après le baptême, le désaubage consiste à retirer à l'enfant sa robe blanche du baptême. Cette action est généralement l'occasion d'une fête familiale où l'on partage un repas et où l'on donne de menus cadeaux aux enfants présents. (Merci Thierry Sabot, de La Gazette des ancêtres !)


Bas-officier : C'était le nom donné aux sous-officiers. De bas en haut, l'on rencontrait l'anspessade (ou ansepessade ou lancepessade = soldat d'élite), le caporal (brigadier, dans la cavalerie), le sergent. Ce n'est qu'en 1776 que fut créé le grade d'adjudant. Le maréchal des logis (gradé de la cavalerie) était plus gradé que le sergent d'infanterie. Jusqu'aux réformes de Choiseul, il était considéré comme officier. (Merci Thierry Sabot, de La Gazette des ancêtres !)


Aubé : C'est un terme que l'on rencontre parfois dans des registres de sépultures d'enfants. Selon l'historien Alain Croix, il s'applique à des enfants dont le prénom n'est pas cité, mais il peut cependant s'agir d'enfants baptisés. À noter que le mot est utilisé plutôt pour des enfants décédés dont l'âge varie de deux jours à deux mois. (Merci Thierry Sabot, de La Gazette des ancêtres !)


Cerquemeneur (ou cerquemanant) : il était un expert-juré établi pour fixer les limites et les bornes des héritages et pour trancher les différends qui s'élevaient à ce sujet. Le cerquemenage était le droit qu'on lui payait pour son déplacement et son travail. Dans quelques coutumes cerquemenage était synonyme de bornage ou d'arpentage d'une terre ou d'une habitation. (Merci Thierry Sabot, de La Gazette des ancêtres !)


Meige : Ce mot, dérivé de mage, désigne un charlatan qui se mêlait de pratiquer la médecine. "Les meiges et les charlatans, a dit Mirabeau, sont les plus grands fléaux du peuple". Le Tiers État déclarait essentiel "d'extirper ce fléau destructeur... les charlatans, meiges et empiriques qui parcourent les provinces pour y vendre des drogues médicinales". (Merci Thierry Sabot, de La Gazette des ancêtres !)


L'affaire est dans le sac : sous l'Ancien Régime, on réunissait les pièces et les documents d'un procès terminé dans de grands sacs de toile ou de cuir. Le juge déclarait alors "L'affaire est dans le sac", elle était alors classée et il était interdit de revenir dessus.


Droit de mainé : Mainé est un synonyme de puîné, de cadet. Le droit de maineté était l'avantage accordé par diverses coutumes (en Cambrésis notamment) au plus jeune des enfants dans les successions paternelle et maternelle. (Merci Thierry Sabot, de La Gazette des ancêtres !)


Escuage : Sous l'Ancien Régime, il s'agit du droit que payait un individu pour s'exempter d'un service armé, ou pour faire servir un autre à sa place. Ainsi, bien avant l'instauration de la conscription, c'est une sorte de remplacement militaire. (Merci Thierry Sabot , de la Gazette des ancêtres !)


Mettre un enfant sous le poêle (drap) : se dit en parlant d'un enfant né avant le mariage qu'on a reconnu et légitimé, et sur lequel on étend le poêle (voile nuptial) à la cérémonie du mariage. C'est sous ce voile que les époux s'unissaient d'abord en esprit, puis charnellement...

Autrefois pour les cérémonies religieuses le mot drap était synonyme du mot poêle.

Dans les années 50, pour les inhumations dans les campagnes, c'était, encore, un honneur que de tenir les "cordons du poêle"(les cordons du drap mortuaire) lorsque le corbillard emmenait le défunt de son domicile à l'église.


Droit de litre : Droit (honorifique) que les seigneurs-patrons fondateurs et les seigneurs haut justiciers avaient de faire peindre leurs armoiries au-dedans ou au dehors des églises ou chapelles (BNF). On entend aussi par le terme de litre une bande noire, peinte en forme de lé de velours sur les murs d'une église en dedans & en dehors, sur laquelle on peint les armoiries des patrons & des seigneurs hautsjusticiers après leur décès (Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers)


Convenant : C'est un mode d'exploitation de la terre particulier à la Bretagne sous l'Ancien Régime. Le seigneur, laïc ou religieux, possède la terre, mais tout ce qui est bâti dessus appartient au locataire, qu'on appelle "convenancier". Beaucoup de lieux-dits, à Duault et aux environs, s'appellent "Convenant" et un nom. Convenant Bercot, Convenant Le Goff, Convenant Guillou, etc...Larousse : Bail à convenant ou à domaine congéable : convention par laquelle le propriétaire d'un fonds rural cède au preneur, moyennant un fermage annuel, avec la jouissance du fonds, la propriété de la superficie à la condition que, lors du congé ou congédiement, il pourra reprendre la propriété superficielle, moyennant indemnité.


Banalité de tor et de ver : Il s'agit d'un droit permettant au seigneur de posséder un taureau ou un verrat banal, permettant que la reproduction du bétail soit sujette à une redevance seigneuriale.


Avoir le drap : Autrefois, le curé avait un droit sur le drap qui recouvrait la bière (le cercueil) lors de la sépulture. Ce droit s'appelait "la spolie" (même racine que dépouille). Ce drap devait être neuf ou peu usagé, et du plus grand modèle. Grand modèle car Il pouvait s'en servir après, pour son usage personnel, et n'avait pas le droit de le vendre. Dans certaines régions, cet usage a perduré jusque dans les années 50 (1950). Le mot bière vient de "bera" qui autrefois désignait la charrette sur laquelle était transportés les corps des défunts qui étaient conduits à la fosse ou au bûcher. D'ailleurs en patois savoyard on appelle la charrette "le bérot". La béra était l'ancêtre du corbillard. Le corps était bien souvent recouvert d'un drap grossier qui s'appelait la "sarpillère". Est ce de là que vient le nom de "serpillère", morceau de tissu avec lequel on récure le sol ? Plus communément appelé "la panosse" à Genève et en France voisine. Par la suite on a appelé par "mise en bière" l'action de déposer le corps dans ce qui faisait office de cercueil. Puis est apparu le cercueil. On a gardé le drap et on en recouvrait le cercueil et plus le corps. Aujourd'hui, lors des sépultures, les cercueils sont nus. Mais quand j'étais gamin, dans mon village de Savoie, ce n'était pas la famille qui fournissait le drap, mais la paroisse. Et ce drap était toujours noir. Explications de Roland Hyacinthe, Centre généalogique de Savoie).


Inhumé au cimetière des bossus : Il s'agit du lieu de sépulture des victimes de la peste qu'on ne voulait pas inhumer dans le cimetière paroissial par crainte de propager la contagion. C'est parce que les pestiférés étaient porteurs de bubons, des bosses, que l'on qualifiait ce lieu de "bossu". A noter, que des lieux-dits "cimetière des bossus" sont repérables sur les cartes topographiques de l'IGN.


Enfant de la main : le prêtre qui enregistrait le baptême dessinait, parfois, en marge de l'acte une main avec l'index dirigé vers celui qui était le fruit d'un acte fautif d'où l'expression un enfant de la main pour désigner un enfant naturel illégitime.


Enfant refait : lorsque les parents souhaitent que l'enfant porte le nom d'un autre enfant mort on parle d'enfant refait.


Chrémeau : il s'agit du petit bonnet de linge fin que l'enfant reçoit à son baptême, signe de l'innocence baptismale.

9 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page